Film

Le format du documentaire permet de transmettre le vécu technique, sensible, et la pensée des personnes dans leur complexité et leur particularité. Exemples de films réalisés :

Agroécologie

Agroforesterie

Gastronomie

Agroécologie

Les systèmes agricoles conventionnels s’enfoncent dans des impasses sur lesquelles les beaux discours et les bonnes intentionsont peu d’effet. L’agronomie apporte des réponses, certaines éprouvées depuis des dizaines d’années, sans pour autant être médiatisées mais qui ne demandent qu’à être disséminées.
Ce savoir est enrichit par de constants aller-retours entre agriculteur·rice·s, chercheurs et ingénieurs qui cherchent à améliorer les pratiques agricoles et innover dans le monde entier.

Témoignages d’Agriculteur·rice·s


L’agronomie est l’ensemble des techniques et des sciences (exactes, naturelles, économiques, sociales) auxquelles il est fait appel dans la pratique et la compréhension de l’agriculture.

Osaé, Osez l’agroécologie est une plateforme d’échange sur les techniques innovantes "agroécologiques", lancée par Solagro* en 2012. Elle met en avant des agriculteur·rice·s du sud-ouest de la France qui mettent en pratiquent l’Agroécologie, par un suivi agronomique, la réalisation de fiches techniques, des visites de terrain et une série de vidéos "Témoignages d’agriculteurs".



Alex Franc est arboriculteur dans la plaine Ariégeoise sur la Ferme de Vernou. Reprenant la suite après ses parents, déjà passés en Agriculture Biologique, Alex continue de faire évoluer le verger et les grandes cultures d’un système conventionnel vers un système naturel, et diversifié.

Lutte Biologique par Conservation des Habitats

Pour lutter contre les ravageurs et les parasites des arbres fruitiers, héberger leurs prédateurs est une technique naturelle qu’il faut avoir anticipé dès la conception du verger.

Gérer la Biodiversité en Verger


Favoriser la diversité des plantes cultivées soit pour leur production, soit pour leur « utilité agronomique » multiplie les ressources disponibles localement pour lutter contre les maladies et les ravageurs.



Pâturage Tournant

André et Agnès Delpech sont éleveurs de brebis dans le Lot en zone classée Natura 2000. Partis se former au Techno-Pâturage en Nouvelle-Zélande, ils ont développé cette technique, ainsi que des mélanges de semences pour les prairies, des soins vétérinaires naturels et en aménageant des parcours de sylvo-pâturage. Ils ont pu ainsi créer 2 emplois supplémentaires sur la ferme, augmenter considérablement la taille mais aussi la santé du troupeau qui se passe dorénavant de bâtiments. A présent, les agneaux sont vendus sous « appellation d’origine protégée ».

Le Techno-Pâturage allie la pratique ancienne d’un pâturage de courte durée sur des surfaces limitées, dit « tournant » (optimisant la qualité de la prairie et sa repousse) avec l’apport de nouveaux outils techniques permettant de gérer l’installation des parcs et la surveillance des troupeaux en quad. Ces nouveaux outils ont été conçus initialement pour les troupeaux bovins de Nouvelle-Zélande. Ils réduisent l’astreinte des aménagements des parcs de pâture et permettent ainsi aux troupeaux de goûter davantage la vie au grand air.

Pour faciliter le partage des innovations techniques et agronomiques de la ferme et aider d’autres agriculteur·rice·s qui voudraient se lancer sur la même voie, l’association Innov’Action Pastorale a été créée. Elle diffuse le Techno-pâturage en système ovin au travers de visites d’exploitation, de formations et la réalisation d’études pour la mise en place de cette technique sur les fermes. En complément, une SARL a été créée pour la commercialisation du matériel spécifique.



Séchage solaire du fourrage en grange

A. et A. Bazerque, D. Sabadie et J. Morscheidt sont associés sur la ferme de Carregaut dans le piémont pyrénéen. Sur leurs 48 hectares, leur troupeau de 21 vaches de race Brunes des Alpes pâturent sous les pommiers. Le lait est transformé en Tome des pyrénées, vendue sur des marchés de plein vent. La qualité de leur travail et l’ingéniosité de leur système, a d’abord permis aux 2 fondateurs de se payer, puis de s’associer à 2 autres personnes. Ceci sans avoir eu besoin d’agrandir la surface des terres cultivées de la ferme et tout en prenant des vacances.


Le séchage solaire du fourrage en grange est le grand et simple outil qui permet le fauchage des prairies et la conservation du fourrage dans les meilleures conditions. Le résultat se traduit par une meilleure qualité et une plus grande quantité de lait pour la transformation en fromages.



Agriculture de Conservation

Roger Béziat travaille avec son frère Denis sur la ferme de la Baronnesse au sud de Toulouse. Face à l’érosion des sols sur ces terres de coteaux, il a fallu s’adapter. Le matériel a été adapté pour intégrer les Techniques de Conservation des Sols dans le système de la ferme, pratiquées depuis maintenant plus de 15 ans. Cela a permis de réduire les charges de mécanisation et le temps de travail. Les terres se sont regonflées, aérées par la vie biologique et elles retiennent davantage d’eau. Les expérimentations continuent, notamment sur les mélanges de plantes associées.


Roger Béziat est président de l’association A.O.C. Sols créée en 2009 afin de promouvoir les Techniques de Conservation des Sols (non labour, semis-simplifié, semis-direct...) par le biais de réunions pédagogiques, d’essais comparatifs et démarches multiples (publications, forum, suivis de parcelles).



Semis de Blé dans la Luzerne vivante

Philippe Guichard produit des céréales en Agriculture Biologique destinées entre autre à la boulangerie. Expert en Semence Paysanne et en variétées anciennes, ses mélanges lui garantissent une grande productivité et une forte résistance aux maladies par leur diversité génétique et leur adaptation au contexte pédo-climatique. Philippe a aussi amélioré la conduite de ses cultures pour réduire les interventions à 2 opérations : le semis et la récolte. Il peut ainsi se passer de tout apports d’engrais ou de traitements extérieurs à la ferme. La longévité des cultures de luzerne a triplé et permet de fertiliser durablement les sols dans lesquels les céréales comme le blé peuvent atteindre 2m de haut.


Reconception d’un Agroécosystème

L.Reversat, R.Reversat et F. Libot élèvent des brebis laitières sur le Causse du Larzac. Le lait est valorisé en fromage, transformé par la Coopérative de Producteurs Les Bergers du Larzac. Laurent et Frédéric ont choisit de s’associer, réunissant ainsi leur 2 fermes voisines. La reconception de leurs 2 systèmes en 1 a permis d’augmenter la quantité et la qualité de la production de lait, mais aussi de réduire les charges, améliorer les conditions de travail et le soin apporté au troupeau et aux 436 hectares de terre. Rejoints par Romain, ils ont ainsi assuré la pérennité de la ferme.

L’Association Vétérinaires Eleveurs en Millavois est un groupement d’éleveurs qui leur permet de financer en commun le suivis vétérinaires de leur troupeaux et leur accompagnement technique.



Voir encore plus de vidéos sur le site d’Osaé, osez l’agroécologie



Solagro est née en 1981 à Toulouse de la volonté d’agriculteur·rice·s, de chercheur·e·s et de professionnel·le·s de favoriser l’émergence et le développement, dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, de l’agriculture et de la forêt, de pratiques et de procédés participant à une gestion économe, solidaire et de long terme des ressources naturelles.


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Agroforesterie

L’Agroforesterie consiste à maximiser l’utilisation horizontale et verticale des sols, par l’association des arbres aux cultures agricoles (céréale, élevage, légume, vigne...) et le renforcement des Techniques de Conservation des Sols (couverts végétaux, non-labour...).
Les formes et les pratiques agroforestières sont diverses (alignements d’arbres dans les parcelles, haies, pré-vergers, sylvopastoralisme...) et les valorisations multiples : alimentation, bois (énergie, litière et paillage, bois d’oeuvre...), fertilisation des sols, gestion des ressources naturelles (eau, biodiversité...).
Si les systèmes agroforestiers sont anciens et traditionnels, de nouvelles formes et pratiques se développent, au gré des expérimentations et des échanges de savoirs entre les agriculteurs qui cherchent à favoriser le retour des arbres dans les champs.

Verger-Maraîcher


Le verger-maraîcher consiste à associer une culture de plantes annuelles (légumes, fleurs...) avec des arbres fruitiers, des arbustes à petits fruits, de la vigne.

Fermes Smart

De 2014 à 2017, 16 partenaires de la recherche, du développement et de la formation se sont associés pour développer des connaissances autour des Verger-maraîchers dans le cadre du Casdar* S.M.A.R.T., « Systèmes Mixtes Agroforestiers : création de Références Techniques & Économiques », créant ainsi un réseau de producteurs qui facilite les échanges d’expériences.

Consultez toutes les fiches-ferme


Deux séries de vidéos ont été produites sur la base du travail d’enquête et de suivi de performances chez les producteurs.
La première série présente des exemples de ferme en agroforesterie maraîchère.



Johann Caubet : économiser les efforts pour produire avec plaisir

Aux Jardins du Davantaygue, au sud de Lourdes, Johann Caubet et Jérémy Kuzminsky, associés en GAEC, ont une démarche locale et écologique. Le système s’appuie sur le recyclage de déchets verts livrés sur place (tontes, taille, élagage, création de terreau) et le développement de la biodiversité par la diversification des cultures, la préservation d’habitats pour les différentes espèces naturelles et le non-travail du sol total. Dans la même logique, une pépinière sert à sélectionner les futures variétées de fruitiers les plus adaptées aux contexte montagneux de la ferme.


Régis Mathon et Jeanne Watier : assurer sa liberté pour pouvoir en jouer

La ferme du Petit Lopin est située dans le nord du Béarn. Le système a d’abord été pensé pour être viable en terme de revenu et de temps de travail. Sachant que le nombre d’heures en maraîchage varie de 50 à 70 heures/sem, respecter 35 h/sem et prendre des congés est un pari ambitieux. Régis et Jeanne sont associés en GAEC et ensemble, ils expérimentent le non-travail du sol, les techniques naturelles pour gérer la fertilisation ou les maladies, l’Agroforesterie sous forme de haies diversifiées de fruitiers, dans le but de favoriser le développement de la biodiversité. La vente se fait en AMAP et sur les marchés.


Laurence Carretero : produire le plus possible en en faisant le moins possible

Les Jardins de la Fount sont à quelques minutes des plages, entre la mer et les Corbières. La ferme est organiése selon des principes de zonage établis en permaculture pour optimiser le travail et les ressources. Les productions sont vendues en AMAP ou en magasin de producteurs. A l’ombre des arbres, Laurence travaille soit manuellement sur buttes permanentes, soit en traction animale avec une jument. L’Agroforesterie lui sert à protéger ses cultures du climat extrême de la région (vent, chaleur, inondations), augmenter la biodiversité et améliorer la qualité de vie des animaux, des travailleurs et des clients.


Laurent Welsch : cultiver en mode « love », ça se travaille

Située sur un versant nord d’un vallon, même au sud de la Haute-Garonne, la ferme doit s’accomoder des contraintes climatiques difficiles. Maraîcher depuis 25 ans, Laurent écoule sa production en AMAP et sur le marché de l’Union (31). Un premier verger est planté à côté des jardins en 2001 et 10 ans après les fruitiers sont associés aux cultures légumières. Passé en non-travail du sol depuis des années, Laurent continue d’expérimenter. Ses résultats de semis-direct de carotte en plein champ récompensent le soin qu’il apporte à la ferme dans sa globalité pour y créer un atmosphère favorable à la culture de légumes.


Frédéric Chatelard : gérer l’équilibre délicat des milieux

Au pied de la chaîne des Pyrénées, la vue depuis la ferme est imprenable. Formé à la gestion des milieux naturels, Frédéric produit légumes, fruits, petits fruits et miel, vendus en direct et veille à favoriser la biodiversité et le respect d’écosystèmes naturels. Il adapte ses outils et ses techniques selon la situation, en non-travail du sol, traction animale avec mulet ou avec le tracteur qu’il partage avec le voisin. Dès 2000, les premières haies sont plantées associant espèces champêtres et fruitières. Son système de production évolutif cherche l’équilibre entre les nécessités de l’environnement et celles du travail des cultures.


Nicolas Benard : simplifier pour complexifier

A l’ouest du Gers, La ferme Brin de Terre et a été la première à s’installer sur les terres de la Ferme Canopée. Nicolas et Hélène, associés en GAEC, ont dans l’idée de travailler dans un environnement beau, donc naturel, donc diversifié et agroforestier. Les cultures maraîchères sont ainsi complétées par des haies fruitières ou des Joualles où les cultures fruitières se mélangent aux essences champêtres, pour favoriser encore plus la biodiversité de la ferme. La simplification du système dans sa conception, permet d’assurer facilement le suivi des toutes ces cultures.


Benoît Rivière : une oasis naturelle et auto-suffisante clé en main

Ce « Jardin-Forêt » se situe dans le Quercy, sur les sols calcaires du Lot. Avec peu de profondeur de sol, toutes les cultures sont plantées sur buttes permanentes, constituées de feuilles mortes, bois de taille, drêche de brasserie, paille, foin ou laine récupérés. Benoît a conçu son « oasis » de 2500m² en s’inspirant du milieu forestier pour créer un système auto-suffisant sans irrigation, ni traitements. Les cultures légumières, fruitières ou aromatiques sont associées pour se protéger entre elle et résister à la dureté du climat. Une fois le système expérimenté, l’idée est de le reproduire à plus grande échelle.

Voir plus d’exemples de Verger-maraîchers



Les vidéos S.M.A.R.T. ont été produites par diffférents partenaires du projet dans 3 régions de France. Pour la zone sud-ouest, les vidéos ont éé produites par les Bios du Gers et l’AFAF.

*CASDAR : le Compte d’Affection Spécial "Développement Agricole et Rural" est géré par le Ministère de l’Agriculture et destiné à l’appui à l’innovation et au développement agricole et rural. Ce fond est alimenté par une taxe prélevée sur le chiffre d’affaires des exploitations agricoles, pour être un « levier pour accompagner la transition agro-écologique de l’agriculture française. »


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Suite

Gastronomie

Parmi les différents enjeux de l’agriculture, il y a celui de sa destination finale, une belle assiette.
Les cuisinier·e·s. sont bien placés pour savoir pourquoi défendre une production agricole locale et écologique.

En Cuisine


Au Cœur des hommes

Olivier Andrieu est chef au restaurant la Table d’Olivier à Samatan et Guillaume Manchado est chef au restaurant Le Daroles à Auch. Tout les deux ont la passion et le talent pour la gastronomie. Ils sont jeunes, pères, avec tout à construire. Leur métier, ils le font en cohérence avec les valeurs qui les inspirent et les motivent pour les défendre par leurs recettes et leurs cartes. Ils mettent ainsi leur savoir-faire et leur imagination au service des gourmands en cuisinant des produits qu’ils choisissent avec amour et conscience. En coulisses, ils expliquent pourquoi ils veulent donner le goût de cuisiner des produits frais, paysans et de saison.

Les assiettes créées par Olivier Andrieu et Guillaume Manchado ont été servies au repas de dégustation de la Fête de la Gastronomie organisée en partenariat avec Arbre & Paysage 32 et Les Tables du Gers. Ce court-métrage a été projeté à cette occasion, le 19 septembre 2017 à Ciné 32 (Auch).





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